Mon nettoyage du visage naturel et zéro déchet : le layering

Je ne suis pas une très bonne élève en matière de cosmétiques. Je me souviens de la première crème hydratante que ma maman m’a achetée, à 13 ou 14 ans. Je l’appliquais sur peau mouillée et la rinçais quotidiennement pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce qu’un jour je lui avoue la trouver difficile à rincer… Vers 18 ans, j’ai été comme beaucoup sujette à de l’acné juvénile, et j’ai compris que le fond de teint ne me servirait pas à grand chose si je ne traitais pas mon alimentation et mon mental, à l’époque en pleine transition entre mes rêves de gamine et la réalité (rater ma première année de médecine, décider de m’installer à 18.000 km pour étudier la communication et l’art, découvrir que le « casse pas la tête » ne traverse pas les océans, apprendre à faire moi-même les crevettes de maman, ne pas trouver de crevettes en France, et toutes ces violentes désillusions). Et vers 25 ans, j’ai commencé à prendre conscience des composants pas très clean avec lesquels on s’enduisait la peau. En plus de toutes les choses pas très clean qu’on ingère au quotidien. Et pour pouvoir continuer à manger des frites, j’ai décidé de limiter les dégâts en virant ma crème hydratante.

Alors certes, la vie m’a ensuite pas mal épargnée de certains tracas dermatologiques. Vive les peaux métissées et le climat tropical, sans doute. Mais à force de recherches et de discussions avec des adeptes d’un mode de vie plus sain et naturel, j’ai fini par me laisser tenter par de nouvelles façons de faire. Quand je vivais à Santiago, il y a 10 ans, je respirais quotidiennement l’air de la troisième ville la plus polluée au monde. L’influence des States et leur société de surconsommation (à l’époque on était bien loin du #healthylifestyle), et mon salaire local ne m’aidaient pas vraiment à m’approvisionner en produits clean et quali. Un jour je suis tombée sur la technique du layering sur le blog des Chroniques de Sonia. Un peu perplexe au départ, je l’ai intégrée à ma routine en switchant au fil des années les produits industriels pour des alternatives plus douces et naturelles. Je vous en ai d’ailleurs parlé dans ma routine de soin du visage.

Après plus de 10 ans à utiliser cette technique, n’importe quelle autre méthode me semble bien trop agressive pour le visage. Surtout en hiver, lorsque la peau est sollicitée par les changements de température et d’humidité (les métros qui ricanent de notre hiver à 20ºC, je vous entends). Elle prend 3 minutes montre en main et nettoie complètement la peau de toutes ses impuretés. Bon, j’avoue, je ne suis pas la méthode à la lettre, car je zappe certains produits et je l’adapte à mon mode de vie. L’important est de trouver ce qui fonctionne pour chacune. Je vous laisse vous inspirer de mes 4 étapes clé :

Le démaquillage à l’huile

L’huile est un puissant démaquillant. En frottant par petits mouvements circulaires, et en pinçant les cils entre ses doigts, on vient à bout des fards les plus tenaces, même waterproof.

J’essaie autant que possible d’acheter mon huile de coco en vrac (Épicerie vrac, Biomonde, Compagnie du vrac…) mais en bonne #marketingvictim j’aime beaucoup le packaging acidulé de Tanna Farms.

Le nettoyage au savon

J’élimine ensuite l’huile avec un savon saponifié à froid, de préférence sans huiles essentielles pour ne pas agresser les yeux. Je mouille d’abord mon visage à l’eau tiède pour ouvrir les pores, puis je le rince à l’eau froide pour les refermer et affiner le grain de peau.

Les savons saponifiés à froid de la Distillerie de Boulouparis, vendus avec leur petite pochette en sisal

Le pschit d’hydrolat

En Calédonie, on a la chance d’avoir une eau peu calcaire. Elle est en revanche très chlorée. Après avoir séché mon visage, je vaporise un peu d’hydrolat de niaouli – mais beaucoup d’autres fonctionnent très bien, par exemple la mandarine pour les peaux sensibles. En plus de sentir bon, il permet d’éliminer une partie de ces résidus. Je sèche ensuite mon visage en tapotant avec une serviette.

Je vous en parle très souvent, l’hydrolat de niaouli est le couteau suisse de mes soins du visage, du corps, des cheveux et de la fraîcheur de mon linge de maison <3

L’hydratation à l’huile

J’ai souvent lu que le principe de la crème hydratante, c’est une émulsion d’eau et d’huile, la première permettant d’hydrater, la seconde permettant de sceller l’hydratation. Pour se débarrasser de tous les autres composés non essentiels des cosmétiques industriels, on peut tout simplement appliquer une huile végétale sur peau humide (donc après s’être vaporisé à nouveau un peu d’hydrolat). Attention à en choisir une peu comédogène.

Pour aller plus loin, j’ai aussi appris que les cellules de la peau se régénéraient pendant notre sommeil, et qu’il est donc nécessaire de la laisser au repos le soir : on peut zapper le processus d’hydratation.

J’applique cette routine tous les soirs lorsque je me suis maquillée, et une fois par semaine ou toutes les deux semaines, je me réserve un moment pour un soin du visage maison, qui nourrit et assainit ma peau en profondeur, avec d’autres produits de ma cuisine 🙂