Om sweet om : 5 conseils pour pratiquer le yoga à la maison

En créant ce blog, je me suis promis de rédiger des articles relativement courts, car j’ai une passion un peu trop débordante pour l’écriture et je me retrouve très vite à aborder 5 sujets en un.

[Monsieur Doudou me dit dans l’oreillette que ma communication orale est affectée par le même syndrome de débordement affectif. D’ailleurs ma naturo m’a parlé d’une huile essentielle pour ce syndrome, et en ce moment une parapharmacie de la place fait des soldes. D’ailleurs avec la TGC… oups.]

J’ai commencé à rédiger cet article en parlant de mon rapport au yoga et de de notre amour fusionnel qui s’est assagi avec le temps. Mais je vous propose de vous raconter ma life de feignasse du tapis dans un autre article (histoire de ne pas perdre ma crédibilité de grande yogini tout de suite).

Depuis plusieurs semaines, je pratique le yoga à la maison, le matin. Une façon très agréable de réveiller mes muscles en douceur (les 2 étages sans ascenseur en talons passent bien plus facilement), et de calmer mon cerveau qui bouillonne déjà avant d’attaquer mes mille to do lists de la journée. Et j’ai rapidement découvert que même sans un mental de triathlète vegan cétogène, il suffisait de respecter quelques petites règles pour dérouler mon tapis dans les meilleures conditions tous les matins.

Choisir le bon moment

J’ai tendance à surcharger mon agenda de mille projets, rendez-vous, activités et loisirs, et le créneau 6h – 7h le matin est un des rares que je ne peux pas surbooker de rdvs ou d’activité cérébrale trop intense. Mes séances durent entre 20 min et une heure, selon mon état de forme, si j’ai mangé une grosse raclette la veille ou si j’ai snoozé trois fois le réveil. Et quand je n’ai vraiment pas le temps ou l’envie, je fais juste quelques étirements dans le lit pour me “déplier” plus facilement.

Le créneau de fin de journée est aussi une bonne idée pour se détendre et évacuer son stress après le travail (si vous n’êtes pas un fervent pratiquant de l’apéro ou du goûter), ou même le midi pour ceux qui peuvent prendre le temps et qui parviennent à déconnecter en plein milieu d’une journée speed (merci de m’envoyer votre secret).

L’important est de se rendre disponible à ce moment et à soi même, et de penser à s’hydrater avant et après et à ne pas manger au moins 2h avant la pratique (sauf les fruits, ça compte pas) (j’ai pas dit une fondue de chocolat ni un burger banane / n*tella)

Se laisser guider… ou pas

J’ai longtemps pratiqué le yoga en studio, et en rentrant en Nouvelle-Calédonie j’ai eu du mal à en trouver un dont les professeurs / horaires / lieu me convenaient. J’ai donc commencé à pratiquer seule de façon très sporadique, en créant moi-même mes séquences selon l’humeur et la réactivité de mon cerveau. Le problème, c’est que pendant le créneau qui me convient le mieux (le matin au moment où je m’extirpe du lit comme je peux), mon cerveau n’est pas vraiment prêt à me fabriquer un enchaînement d’asanas qui prenne en compte mon état de forme, le moment de mon cycle menstruel, la lune et ce que j’ai mangé la veille. Ni même à fabriquer quoi que ce soit d’autre qu’un menu de petit déjeuner d’ailleurs.

Quand j’ai compris que Youtube regorgeait de vidéos de yogis et yoginis hyper bien faites, mon assiduité a fait un bon. J’aime particulièrement la chaîne “Yoga with Adriene” qui propose des flows plus ou moins longs, en fonction d’à peu près tous les états dans lesquels on peut se trouver : le yoga pour lâcher prise, le yoga pour quand on est en colère, le yoga pour quand on a trop mangé, le yoga pour stimuler la créativité, le yoga pour le mal de dos, etc… le niveau est souvent accessible à tous, avec un style alternant hatha et vinyasa, parfois très doux et réconfortant, parfois plus dynamique, qui permet d’alterner des séquences selon l’humeur du moment, guidées par sa voix très douce et bienveillante.

Que vous soyez plutôt “petite voix intérieure” ou “tuto Youtube”, l’important est de pratiquer en conscience et de vous rendre disponible à la pratique.

Bien s’équiper

Contrairement à certaines salles dans lesquelles on a l’impression d’assister à un concours de leggings, à la maison je n’ai aucun scrupule à enfiler mon bas de pyjama râpé et délavé. Le mot d’ordre c’est le confort. Un nid de cheveux sur la tête et c’est parti.

Pour le tapis, s’il est voué à dérouler sa vie uniquement à la maison, on peut aussi se permettre d’en choisir un plutôt épais, et donc un peu lourd (pas plus de 7 mm, au risque de perdre en stabilité dans certaines postures debout). J’ai récemment découvert la marque française Baya et j’ai craqué pour le modèle Rio de la gamme Intense, en caoutchouc naturel. Son contact en microfibre est très doux et il amortit bien mes genoux qui ne sont plus tout jeunes. Comme il pèse bien ses 2,5 kgs, en voyage j’utilise un tapis ultra léger de la marque Gaiam, gamme Studio Select. Attention ces deux tapis glissent un peu, il faut transpirer des mains ou les humidifier légèrement pour une meilleure adhérence. Pour un bon compromis, la marque Manduka est une excellente référence et propose des tapis pour tous les types de pratiques.

Très photogénique, le tapis Baya

Se mettre dans l’ambiance

Un autre avantage à pratiquer chez soi, c’est qu’on choisit son ambiance ! Boule à facettes ou encens, on fait ce qu’on veut. Bon, ok, en respectant un minimum l’objectif d’une pratique de yoga. Bougies d’ambiance, musique (j’alterne entre la musique méditative de Deva Premal et des playlists chill / lounge), lumière tamisée… j’aime aussi accompagner ma pratique de quelques gouttes d’huiles essentielles à déposer au creux des poignets, sur un petit coussin ou à diffuser. Elles complètent les effets des postures : lavande pour se détendre, marjolaine à coquilles pour lâcher prise, menthe poivrée pour le tonus et l’énergie, petit grain bigaradier en cas de baisse de moral, etc.

On peut également choisir le lieu en fonction de l’envie du moment : j’aime le calme de ma chambre le matin, et l’isolement de la mezzanine en fin de journée. Si vous avez la chance d’avoir un jardin ou une terrasse, n’hésitez pas à dérouler votre tapis à l’extérieur. Cette option demande une plus grande concentration pour faire abstraction de tout ce qui se passe dans un environnement naturel (coucou les moustiques), mais vous y trouverez peut-être une meilleure connexion, un air plus frais, une plus grande énergie sous les rayons du soleil… n’hésitez pas à tester et à vous faire votre propre idée.

Quand « la maison » c’est une jolie chambre donnant sur une lagune au Vanuatu, c’est tout de suite beaucoup plus motivant !

Être bienveillant envers soi-même et sa pratique

L’objectif du yoga, c’est de faire du bien à son corps et à son esprit. Bon, et aussi à la base, de préparer le corps et le mental à la méditation, mais je ne suis pas puriste. (En vrai j’aimerais bien enchaîner 1h de yoga puis 1h de méditation tous les matins, mais mon boss m’a dit que ça ne se faisait pas d’arriver à 10h). C’est important d’être assidu dans sa pratique pour en ressentir les bienfaits, mais c’est aussi très important d’être bienveillant envers soi-même. Donc on déculpabilise si ce matin, on est fatigué(e). Ou si la séance dure 5 min (je me dis toujours que “c’est mieux que zéro minute”). Ou si on fait juste 3 étirements dans le lit. Ou si au réveil, on est plus raide et que les postures sont moins abouties. De toutes façons, le yoga, c’est un peu comme le sucre. Le mental est capable de s’en passer mais c’est le corps qui finit par en réclamer, à force d’avoir compris les bienfaits que ça lui apportait. Le diabète et les calories en moins. Namaste.