Les steaks végé de haricots azuki qui croustillent

J’essaie tant bien que mal de faire en sorte que ce blog ne soit pas uniquement un blog de recettes, mais en ces temps de confinement j’ai l’impression que c’est le moins que je puisse apporter à mes copines mamans qui cherchent à bouquiner pépouze occuper leurs marmots pour être plus efficaces en télétravail. Et tant qu’à faire, autant utiliser ce paquet de riz pour lequel on s’est battus avant la levée des quotas…

J’hésite toujours à employer un nom « carné » pour désigner des plats végétariens. Mais puisque « galettes salées croustillantes et fondantes à l’intérieur au goût légèrement fumé qui s’incorporent bien dans un burger » est un peu long, j’opte souvent pour « steaks végétaux » qui aidera peut-être les végés en transition à adapter leurs menus, ou qui incitera les curieux à se lancer.

Je précise que je ne suis (toujours) pas végétarienne. Je n’ai sans doute pas encore eu l’électrochoc suffisant, mais je n’ai jamais vraiment mangé beaucoup de viande rouge, même petite. Une ou deux fois par semaine était un max. Ah si, sauf au lycée où je me nourrissais d’un sandwich américain supplément fromage du snack Ulysse tous les midis. Avec mes potes d’alimentation équilibrée, on avait même un tarif préférentiel et on ne passait même plus la commande, qui était prête quand on arrivait. Ah le métabolisme d’ado… Puis quand est venu le moment de l’émancipation, j’ai surtout conservé les frites, mais pas tant la viande. Aujourd’hui je n’en achète quasiment pas à part peut-être du poisson une ou deux fois par mois. Je ne me prive pas au restau ni lors de barbecues, mais quand j’en mange deux fois de suite mon système digestif me le fait payer. C’est probablement cette parcimonie qui me permet de ne pas (encore) me radicaliser.

Les haricots Azuki font partie de ces ingrédients que j’ai longtemps gardés dans un joli bocal décoratif sans savoir quoi en faire. Et puis, un jour de grande sagesse, j’ai décidé d’en faire quelque chose. On n’était pas encore en pleine crise sanitaire, mais je compte bien profiter du confinement pour refaire un « vide placard alimentaire ». Je suis tombée sur cette recette de La Fée Stéphanie, que j’ai adaptée à ma sauce, comme à mon habitude, pour en faire une version sans gluten et encore plus japonisante.

Les steaks végé aux haricots Azuki comme à Ueno

  • 200 g de haricots Azuki cuits
  • 100 g de riz complet cuit
  • 1 gros oignon rouge ou 2 échalotes
  • 1 pincée de sel
  • 1 càc de curcuma
  • 1 càc de cumin en graines
  • Poivre
  • 4 ou 5 càs de sauce Tonkatsu (sauce Bulldog) ou de sauce barbecue + 3 càs pour le dressage
  • Une demie tasse de panko (chapelure de riz) ou de chapelure de blé
  • 4 càs d’huile de sésame
  • 3 branches de coriandre
  • 2 branches d’oignons verts
  • 1 càc de graines de sésame

Émincez finement l’oignon. Faites-le revenir dans une poêle avec un peu d’huile de sésame à feu moyen.

Versez tous les ingrédients progressivement dans le bol d’un mixeur, sauf l’huile et les graines de coriandre. Mixez par intervalles afin d’obtenir un mélange homogène mais grumeleux. Ajustez la quantité de sauce ou de panko selon si la consistance est trop sèche ou trop humide. L’aspect final doit être collant, afin de pouvoir former les galettes.

Formez des boules avec la pâte obtenue, de la taille du creux de la main. Aplatissez pour en faire des galettes. Faites chauffer l’huile de sésame dans une poêle à feu moyen. Déposer les galettes et les faire cuire 2 minutes sur chaque face.

Au moment de servir, nappez les galettes de sauce tonkatsu et parsemez de graines de sésame. N’hésitez pas à rajouter des aromates à volonté. Dégustez avec une salade de chou et de carotte avec une vinaigrette à l’huile de sésame, soyo et miel.

On peut aussi choisir la version « boulettes », pour accompagner une salade verte aux graines de blé germées.