Ma vie en plus funky : Le journalling en 5 questions

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai été bercée dans le développement personnel, les neurosciences, la pleine conscience et la pensée positive depuis mes dix ans, quand ma maman a commencé à s’y intéresser. Faute de fratrie je m’intéressais à ses lectures, donc je suis tombée très tôt dans les ouvrages de Freud, Lacan, Servan-Schreiber, Dolto et tant d’autres. Un tel éveil aurait pu faire de moi une surdouée de la psychologie sociale, avec un niveau de sagesse proche de celui du Dalaï Lama à 30 ans. Au lieu de ça, j’ai surtout hérité d’un petit paquet d’angoisses : pas facile à 14 ans d’apprendre qu’on peut être plus ou moins fucked up du cerveau selon comment papa nous a annoncé la mort de Polochon le poisson rouge, ou comment on a géré quand Marie la best friend a changé d’école (Normandie, c’est le bout du monde à 8 ans).

Quelques décennies plus tard, j’ai fort heureusement réussi à construire ma vie sans trop payer les conséquences de ces révélations (et celles d’avoir trop regardé Scream quand j’étais ado). Mais je réalise que le bien-être est un chantier permanent, et que selon ses ressources intérieures, on a parfois besoin de se botter les fesses pour se mettre du positif dans le cerveau. On m’a dit il y a quelques semaines que « le mental est un muscle ». J’aime beaucoup cette idée, car comme pour la course à pieds ou la danse, il est bien plus facile de voir la vie du côté funky quand on y est entraîné. J’accepte donc plus facilement de devoir le faire travailler au quotidien, et parmi mes méthodes pour y arriver, je vous parle aujourd’hui du journalling.

Qu’est-ce que c’est ?

Le journalling, c’est l’art de tenir un journal de ses pensées. Dans mon cas, il s’agit d’un journal de gratitude, dans lequel je note chaque jour les choses pour lesquelles j’éprouve de la reconnaissance. Ça paraît très new age voire un poil perché, mais cette pratique a réellement changé ma vie à une période où j’en avais besoin.

Pourquoi le journalling ?

Parce que comme près de la moitié de la population, je suis « visuelle », c’est à dire que je retiens mieux les informations si je les vois écrites (ou dessinées, ou dansées… selon les ressources de chacun). Écrire chaque jour ce qui m’a rendue heureuse me paraissait long et inutile au début, et puis après quelques semaines de pratique lors d’un passage à vide, certaines choses que j’avais tendance à oublier me semblaient bien plus évidentes. J’arrivais ainsi plus facilement à me rappeler même dans les moments de m*rde que, par exemple :

  • Ma vie est trop cool
  • Je fais un métier que j’adore
  • Mes journées sont bien remplies
  • J’ai des amis en or
  • J’ai de la chance de vivre sur une île paradisiaque
  • etc.

C’est donc un excellent exercice pour muscler son mental et l’entraîner à la pensée positive, car même si toutes ces affirmations peuvent paraître évidentes, on en a parfois besoin dans les moments moins gais.

Comment s’y mettre ?

Commencez par fixer un moment de la journée durant lequel vous serez disponible pour faire l’exercice : par exemple le soir au coucher ou le matin au réveil. Contentez-vous de 3 affirmations, en quelques mots. Au début, prendre ce temps pour moi me semblait impossible, donc je me contentais d’énoncer à voix haute dans la voiture mes 3 grands kifs de la journée. Je le faisais d’ailleurs en espagnol pour continuer à pratiquer… (j’aime mettre mon mental en surchauffe). Vous pouvez aussi les écrire sur une note dans votre téléphone, ou sur votre ordinateur selon ce que vous avez sous la main. Perso j’ai un joli carnet sur ma table de chevet, et j’y pense quand je vais me coucher.

Qu’est-ce qu’on écrit ?

Faites preuve de bienveillance envers vous-même et voyez votre journée d’un oeil extérieur. Même (et surtout !) lorsque vous avez l’impression d’avoir passé la pire journée de votre vie, efforcez-vous de trouver au moins 3 moments positifs. Il y en a forcément, même s’il s’agit de se brosser les dents avec un nouveau dentifrice, d’avoir pris une petite pause au soleil à midi et d’avoir trouvé des avocats en faisant les courses. C’est vraiment votre capacité à observer votre journée avec bienveillance qui vous aidera à systématiquement voir le positif.

C’est long ?

Non, et l’avantage c’est qu’on peut le faire à tout moment de la journée. Comme je le disais, vous pouvez commencer par énoncer ces affirmations à voix haute ou mentalement, par exemple dans la voiture ou sous la douche. Trois affirmations suffisent, même sans formuler de vraies phrases. Par la suite, si vous êtes inspiré(e), rien ne vous empêche d’en lister davantage !

Ça sert vraiment à quelque chose ?

Oui ! Perso, sans vraiment m’en rendre compte, la pratique a porté ses fruits en quelques semaines d’assiduité. L’idée n’est même pas de vous relire. Écrire simplement des affirmations positives entraînera votre cerveau à identifier les belles choses de votre vie et à vous en émerveiller spontanément.