5 astuces pour décorer un balcon en mode « urban jungle »

Je n’aurais pas cru rédiger un jour un article sur les plantes. Pendant longtemps, j’étais bien plus douée à shopper de jolis cache-pots qu’à faire vivre les plantes qui y logeaient. Mais depuis que j’ai acheté mon appartement, les habitantes de ma terrasse ont l’air d’apprécier notre cohabitation. Je vous livre quelques secrets pour mettre du vert chez vous sans prise de tête.

1. Leur laisser la meilleure chambre

Ou la meilleure place sur le balcon. Cette étape est indispensable pour éviter des plantes qui jaunissent ou qui s’assèchent sans que vous ne compreniez pourquoi. Renseignez-vous pour chaque plante si elle préfère le soleil direct, indirect, si elle tolère bien les vents forts, si elle a besoin de beaucoup d’humidité etc. Certaines vivront mieux en intérieur, d’autres auront besoin d’être en plein soleil. En Nouvelle-Calédonie, en plus d’un climat assez cool, on a la chance d’avoir des plantes tropicales magnifiques, qu’on peut bouturer facilement en prélevant un morceau sur le bord de la route. Mais certaines peuvent mal vivre leur déménagement dans un milieu bétonné. Prenez le temps de recueillir ces quelques infos pour savoir où placer chacune de vos trouvailles.

2. Bien choisir les espèces

Pour commencer le jardinage sans pression, choisissez des plantes peu gourmandes en entretien. L’aloé vera est le grand gagnant dans la catégorie « les plantes pour les nuls », car il est très résistant. Arrosez-le une fois par semaine et placez-le dans un endroit ensoleillé ou très lumineux. Dans la même catégorie, l’allamanda est une plante très robuste, malgré son apparence précieuse avec ses délicates fleurs jaunes.

Sur mon balcon, j’essaie de sélectionner les plantes à feuillage large et haut pour réduire le vis-à-vis. J’ai un bananier qui a l’air de se plaire. Alors bien sûr je n’ai pas l’ambition d’en récolter les fruits un jour, c’est le premier que je ne fais pas mourir après une liste morbide de 4 décès par petites bestioles, donc je suis déjà ravie qu’il daigne sortir une feuille toutes les semaines.

Les bouteilles en verre dans les pots : le nouveau gravier anti-chats.

Un jour j’ai décidé de rempoter une mauvaise herbe qui poussait dans le pot de mon bananier, et j’ai obtenu ce très bel arbuste, qui serait du ricin. Hélas je n’ai pas pu en extraire l’huile pour la revendre à mes copines en masque à cheveux, car il n’a pas survécu au coup de chaud des dernières semaines 🙁

3. Sélectionner les bons dealers

Certaines pépinières ont des conditions optimales pour faire grandir les plantes, d’autres beaucoup moins. J’essaie de choisir des plantes qui ont été entretenues de façon naturelle et qui n’ont pas été excessivement arrosées – elles risqueraient de mal vivre mon manque de régularité 😀

Beaucoup de mes plantes viennent du marché des femmes rurales, qui se tient une fois par mois au centre culturel Tjibaou. En plus d’y trouver des espèces qu’on ne voit pas ailleurs, j’ai l’impression que les plantes sont gorgées d’énergie de la côte est ou du nord, et qu’elles vont m’apporter un peu de cette magie si je les traite bien.

4. Shopper de jolis cache-pots

Les cache-pots et les boucles d’oreille, c’est une vraie addiction chez moi. J’ai la vilaine manie de croire que tout achat en rapport avec le jardinage n’est pas vraiment un acte de consumérisme mais plutôt une activité saine et totalement excusable, même au rythme de 5 cache-pots par weekend. En tous cas, associer la déco au jardinage est sûrement une des raisons qui m’a rendue accro à la bêche 🙂

Comme rien n’est donné en NC, je me fournis bien souvent à la Foir’fouille ou Gifi, et pendant les soldes. J’ai déniché ces deux trésors pendant les soldes d’été à la Foir’fouille.

J’ai aussi acheté ces petites beautés pendant le confinement, mon amie Julie de Central Meubles continuait à faire tourner son business en proposant prix cassés et livraison :

5. Assurer leur survie

J’avoue, je ne suis pas du genre à arroser chaque plante selon ses besoins précis, mais plutôt à faire un grand tour 2 ou 3 fois dans la semaine. J’évite simplement les aloe vera et quelques plantes grasses qui ont besoin de moins d’eau. Pour les plantes tropicales, j’utilise également un brumisateur pour humidifier les feuilles une fois par semaine, et hop, je leur fais croire qu’elles se trouvent dans la forêt de la baie d’Oro.

Je ne suis pas très calée niveau engrais et autres produits d’entretien parce que 1/ j’essaie de les élever aux produits naturels et 2/ je n’y connais absolument rien et j’aurais peur de me tromper. J’ai aussi eu la chance de ne jamais avoir été embêtée par les nuisibles, à part un bananier que je n’ai pas réussi à sauver avec mon mélange de savon noir et vinaigre blanc (recette donnée par un pépiniériste, et non pas inspirée de mes placards de salle de bains contrairement à ce que ma réputation pourrait laisser croire).

J’ai longtemps été très mauvaise élève du rempotage. Il faut dire que sur une terrasse, aussi tropicale soit-elle, l’idée de mettre de la terre partout sans pouvoir ensuite la nettoyer à grande eau m’enchantait moyennement. Quant à la bâche encombrante, à déplier aussi facilement qu’une poussette nouvelle génération, non merci. Et un jour de grande lucidité, je me suis organisé une caisse d’outils de jardin, j’ai recouvert d’un vieux drap toute la surface « salissable » de ma jolie terrasse et je me suis embarquée pour 3 heures de jardinage. Oui, j’avoue, c’était pendant le confinement. Mais je le déplie encore très souvent, et quand j’ai fini je n’ai plus qu’à aller le secouer dehors. Je rempote donc régulièrement mes petites colocataires, en prenant soin de placer des billes d’argile ou des cailloux dans le bas du pot (pour drainer l’irrigation mais SURTOUT pour les lester de mes deux prédateurs maladroits). J’utilise un mélange de terreau et d’une terre + compost qu’un jardinier hippie m’a donnée. Et je porte des gants, car j’ai récemment fait la connaissance avec Alexandre le scolopendre qui vit dans mon dracaena (que j’ai renoncé à traquer, puisque mon papa – pote avec Greta Thunberg – m’a dit qu’il était très utile pour aérer la terre. Et très beau. Merci papa).

C’est le moment d’aller faire les soldes pour dénicher LA dernière tendance automne-hiver 2020 des gants de jardinage !

Racontez-moi vos petites astuces pour jardiner facilement !