Le banana bread comme à Hawaii, et sans cruauté

On a tous une recette de « gâteau au chocolat to go », qu’on connaît par coeur et qu’on peut faire les yeux fermés, en vitesse avant un pique nique de dernière minute. Pour moi, c’est le banana bread, puisque j’ai la chance de pouvoir me nourrir comme Mowgli sur mon île tropicale. Alors ok, les pique-niques se font rares ces derniers temps et le confinement n’est pas une excuse pour prendre 10 kilos. Mais si on peut grossir la conscience tranquille avec une recette saine, locale et éthique, autant ne pas se priver.

C’est lors de mes voyages à Hawaii pour rendre visite à ma soeur et à sa jolie famille, que j’ai découvert le banana bread, ce cake moelleux qui sent bon les îles. À Maui, la rumeur veut que le meilleur de l’île se trouve au milieu de nulle part, sur la route très escarpée entre Kapalua et Kahului, chez Julia’s Best Banana Bread. J’ai fait l’expédition, plusieurs fois, (presque) pas uniquement pour le banana bread, et je peux vous confirmer que l’immodestie du nom est à la hauteur du gâteau.

De retour dans mes contrées peu tropicales (Paris à l’époque de la découverte du graal), j’ai cherché à retrouver ce goûter réconfortant qui me rappelait les cours de surf et les couchers de soleil à Lahaina. J’ai trouvé cette recette que j’ai reproduite et partagée pendant des années et qui me valait une admiration souvent disproportionnée (heureusement que le nombre de calories n’apparaissait pas sur l’emballage, sinon j’aurais perdu quelques amis). Et au fil du temps, je l’ai adaptée pour une version sans cruauté, vegan et autant que possible locale, ayant migré vers mon île natale et plus tropicale que les rayons du Monoprix Grenelle.

Comme pour la recette des pancakes, j’ai remplacé les oeufs par des bananes. On peut aussi le faire avec de la compote de pommes, mais autant s’approvisionner localement et renforcer la banana touch. J’ai aussi switché l’huile de tournesol que j’utilisais, et qui fonctionne très bien mais qui donne un résultat un peu lourd, par de l’huile de coco, plus saine et plus éthique si on la choisit bien. Enfin, j’essaie autant que possible d’utiliser de la farine complète ou semi complète, puisque la quantité d’huile garde quand même le mélange très moelleux.

La recette du banana bread moelleux et 100% « aloha style »

  • Une tasse* et demie de farine semi complète T80 (si vous utilisez plutôt de la farine blanche, rajoutez-en une cuillère à soupe bombée)
  • Une c.à.c. de bicarbonate alimentaire, ou un sachet de levure chimique
  • Une demie c.à.c. de sel
  • 6 bananes moyennes (celles qui font la longueur d’une main environ. Sinon adapter la quantité) + une pour la déco
  • 3/4 de tasse de sucre de coco ou de sucre complet, ou une demi tasse de sucre blanc
  • Une tasse d’huile de coco (ou de tournesol, de colza ou autre huile végétale)

*Une tasse = un verre d’eau = 25 cl environ dans votre verre mesureur.

Préchauffez votre four à 180º. Avec un pinceau, huilez un plat à cake avec un peu d’huile végétale, puis farinez-le. Dans un saladier moyen, mélangez la farine, le sel et le bicarbonate.

Dans un grand récipient, écrasez les bananes. N’hésitez pas à laisser quelques morceaux. Versez le sucre et l’huile et mélangez. Ajoutez le mélange de farine à cette préparation et mélangez jusqu’à incorporation. La pâte obtenue est assez liquide, comme une compote qu’on aurait épaissie.

Versez la préparation dans le moule à cake, décorez avec une banane tranchée dans la longueur, puis enfournez 50 minutes à 180º en surveillant la cuisson. La pointe d’un couteau doit en ressortir sèche.

Vous pouvez aussi cuire le banana bread dans des moules à muffin : dans ce cas, 20 min de cuisson suffisent.

Je vous conseille de l’accompagner avec un matcha latte pour encore plus de douceur devant Netflix.

La couleur et la texture varient selon le type de banane utilisé : ici j’ai utilisé des bananes poingo, le résultat est un peu plus clair, plus dense et moins sucré, mais toujours aussi délicieux !