Mes 7 astuces naturelles pour booster son système immunitaire et son moral

La Nouvelle-Calédonie démarre sa quatrième semaine de confinement. En discutant ce matin avec une amie de la situation complètement dingue qu’on traverse en ce moment, j’ai réalisé que le confinement avait le même effet sur nos émotions et nos sentiments que sur les fake news des réseaux sociaux : tout est amplifié, intensifié et parfois déformé. Comme si les humains avaient été mis dans une éprouvette d’un labo de chimie, à faire l’expérience de se retrouver face à soi même, sans avoir pu s’approvisionner en équipements de protection au préalable.

Perso, alors que j’étais angoissée par la perspective de l’isolement et de la privation de liberté avant l’annonce officielle en mars, angoisse que j’ai habilement dissipée en achetant de quoi remplacer tout mon sang par du sucre et du gras, je m’aperçois que contre toute attente, je vis bien cette situation. Je me sens chanceuse d’avoir du travail, qui m’occupe énormément puisque je cumule mes clients et une mission salariée à temps plein. Malgré de gros horaires, mon emploi du temps s’est allégé de 7h de danse hebdomadaires, j’en profite donc pour être plus active sur le blog. J’apprécie le calme ambiant qui m’aide à me concentrer, et la chance de ne devoir m’occuper que de moi, qui s’accompagne finalement d’un grand sentiment de liberté (manger du muesli à 23h30 <3). Je n’ai ni besoin de trouver des objectifs et challenges de confinement, ni de lister ce que j’aimerais faire quand la vie aura repris son cours, puisque je me sens comblée. Je n’ai même pas eu besoin de commencer Eckhart Tolle pour savourer pleinement l’instant présent.

(Vous les voyez les licornes et les bisounours ?)

Mais hier soir, à l’annonce de la prolongation du confinement, j’ai eu envie de faire une overdose d’oeufs de Pâques en m’arrachant les cheveux un par un à la pince à épiler. L’angoisse de voir un système économique s’effondrer chaque jour. De ne pas savoir de quoi demain sera fait pour les indépendants, alors qu’on peinait déjà à avoir un salaire ou à prévoir notre retraite. De compter chaque matin les décès supplémentaires dans le monde et de voir les courbes s’emballer. Et puis la colère. Contre tous ceux qui comparent cette épidémie à une gripette et se considèrent au dessus des lois. Contre ceux qui surenchérissent aux fake news ou à une mauvaise (ou absence de) lecture de l’actualité et te le balancent sous ta fenêtre. Contre la bêtise humaine grandissante qui a poussé des individus pas assez âgés pour pouvoir sortir du système scolaire, à casser 7 voitures dans le parking de ma résidence, faisant grandir un sentiment d’insécurité en plus du joli cocktail négatif avec lequel on se gargarise déjà. Bref, j’ai découvert la limite de mon optimisme.

Et pour une fois, sans doute grâce à ce confinement qui nous affranchit un peu de la pression sociale et psychologique qu’on se met habituellement, j’ai écouté ce qui venait. J’ai accueilli les sentiments sans chercher à faire bonne figure, ni à leur trouver un échappatoire, puisqu’ils avaient besoin de s’exprimer, pas de mater Netflix. Et tout doucement, à grand renfort d’acceptation, de confiance et de patience, ils sont repartis comme ils sont arrivés, en emportant le nuage gris qu’ils traînaient derrière eux.

Bref. Cet article est devenu bien plus sérieux que ce que j’avais en tête. À l’origine, je voulais partager des moyens de booster son système immunitaire, mais il me semble que les défenses naturelles du mental méritent aussi qu’on leur prête un peu d’attention. Parce que cette situation est inédite, et qu’on traverse tous des choses intenses en ce moment, on mérite tous un peu de bienveillance. En commençant par se l’apporter soi-même. (Ne partez pas, ça redevient léger).

Mes astuces naturelles pour renforcer son système immunitaire et son moral

Consommer mieux

La première chose à faire quand on traverse un petit passage à vide, c’est de doper ses apports en vitamine C. Je la consomme de préférence sous forme de fruit car je ne suis pas fan de ce qu’on trouve dans les tablettes. Ma copine naturopathe m’a dit beaucoup de bien de l’acerola en poudre qu’on trouve en magasins bio, mais je n’ai toujours pas réussi à mettre la main dessus.

Je mange essentiellement végétal et depuis le début du confinement j’ai réussi à me discipliner pour me faire un jus de légumes tous les jours, à jeun. C’est comme s’injecter un shot de sang frais en intraveineuse tous les matins !

Pour booster le système immunitaire, il est aussi important de renforcer les apports en fer (j’ai une petite tendance à l’anémie) avec des légumineuses ou des oeufs à la coque, et en magnésium (non, pas en s’enfilant cinq lapins en chocolat mais plutôt avec des céréales complètes ou des oléagineux).

Les galettes aux haricots azuki sont pleins de fer et une bonne façon de se leurrer soi-même pour manger sainement.

Rester actif

En ce moment, je me vois un peu comme dans un avion, puisque si je ne me force pas je peux facilement rester vissée à ma chaise de bureau pendant quinze heures, en me levant uniquement pour des besoins physiologiques essentiels. Pour éviter de nécroser les muscles qui ne pianotent pas sur mon clavier, je fais comme en voyage : je me lève de temps en temps pour m’étirer, bouger, sauter, danser… bon en vrai je me contente de m’étirer et de bailler peu élégamment, mais je me bloque une heure par jour ou tous les deux jours pour un cours de danse, de yoga ou de gym, seule ou en visio avec mes copines. Attention à ne pas en faire beaucoup plus qu’habituellement et fatiguer son système immunitaire. 30 minutes par jour est déjà un très bon rythme pour débuter une routine.

J’ai partagé mes conseils pour le home yoga dans un des tous premiers articles de Josette

Utiliser les huiles essentielles

Avec ce rythme décalé, le corps est forcément moins sollicité, ou différemment, et ces changements peuvent perturber notre équilibre. Je suis une grande adepte des huiles essentielles pour rééquilibrer ma vitalité : lavande sur l’oreiller lorsque j’ai du mal à m’endormir, menthe poivrée sur les tempes en cas de coup de fatigue dans la journée, petit grain bigaradier à inhaler pour booster le moral, tea tree pour assainir l’environnement, ravintsara et niaouli sur les poignets le matin pour booster ses défenses immunitaires… Les usages sont nombreux et Internet regorge de conseils pratiques. Attention toutefois à les utiliser avec parcimonie pour ne pas provoquer de déséquilibre.

Gros coup de coeur pas très objectif pour la Distillerie de Boulouparis : matières premières 100% locales, fabrication familiale par des personnes en or, et packaging dessiné avec amour par moi-même.

Se reposer

Le risque en télétravail, étant donné qu’on ne voit pas ses collègues quitter le bureau, c’est de ne jamais s’arrêter. Perso, comme je dois bien m’occuper de mes clients après ma journée de salariée, je me fixe un petit rituel pour passer d’une casquette à l’autre dans la soirée : une fois ma première journée terminée, je me lève, je m’étire et je mets une playlist funky. Puis je déroule mon tapis pour une séance de yoga ou je rejoins mes copines pour une heure de danse. C’est une coupure nécessaire pour m’occuper de tout ce qui m’attend ensuite, avec la même énergie qu’en début de journée.

Le repos passe également par le sommeil ou les siestes. Dormir suffisamment permet aux cellules de se régénérer, dont les globules blancs qui construisent notre immunité. Si votre bureau se trouve désormais dans la salle à manger et que votre temps de trajet pour aller au travail tous les matins s’est raccourci, faites cadeau à vos globules blancs de quelques heures de sommeil supplémentaires.

Pour certains le concept de se reposer est parfaitement intégré.

Déconnecter

J’ai fait le constat plutôt alarmant que les trajets en voiture ou les interactions sociales constituaient les seuls rares moments de mes journées durant lesquels mes yeux n’étaient pas posés sur un écran. Le confinement risque donc d’aggraver sévèrement ma myopie et mes troubles du sommeil. Pour y remédier, je m’octroie de temps en temps des moments de jardinage, ou bien je me lance dans des recettes de cuisine compliquées.

Mais ce qui me fait réellement du bien, c’est de prendre quelques minutes pour ne RIEN faire. Même pas lire, écouter de la musique ou penser à mon prochain voyage au Vietnam, RIEN. J’ai découvert les bienfaits de cette pratique grâce à cette interview du Dr Albert Moukheiber, qui a eu l’effet d’un électrochoc. J’essaie d’y penser au moins une fois par jour, même si j’avoue être plus proche d’une fois par semaine. Je pratique (ou plutôt j’essaie de pratiquer) la méditation une ou deux fois par semaine, mais ne rien faire, sans la pression de devoir atteindre un quelconque état de sagesse, est une véritable oxygénation du cerveau pour moi qui culpabilise toujours de ne pas faire quelque chose d’utile.

Banh Bao et Cholita, mastering the art of ne rien faire depuis la naissance.

Prendre le soleil

Si comme moi, vous êtes un·e confiné·e zélé·e et que vous ne remplissez pas votre quota d’une heure de sortie tous les jours pour exercice physique, vous manquez peut-être de vitamine D. Pour y remédier, je m’expose tous les matins pendant quelques minutes sur ma terrasse, le temps de lire quelques mails et d’arroser mes plantes. Je bénéficie d’une bonne exposition pour capter les premiers rayons du soleil, mais vous pouvez l’adapter à l’après-midi, ou faire une marche dans le quartier en fin de journée.

On ferme les yeux et on s’imagine au parc des grandes fougères…

Faire ce qu’on aime

Maintenant que nous sommes devenus des machines à télé-travailler, à cuisiner sainement et à dormir, n’oublions pas ce qui nous fait le plus kiffer. Selon votre emploi du temps, accordez-vous un moment dans la journée ou dans la semaine pour faire une activité qui vous fait vibrer. Si le confinement est un catalyseur d’émotions, autant y mettre des choses positives et profiter de cette situation pour les faire un peu plus en conscience, dans la gratitude de l’instant présent : jouer de la musique, fabriquer des suspensions en macramé, repeindre un meuble, retaper une moto, prendre l’apéro ou jouer au baccalauréat en visio avec ses potes, scroller sur Insta (Facebook / Tik Tok / entourer le réseau correspondant à votre génération), faire tourner son moteur de bateau ou dessiner des moustaches sur de vieux magazines… Adonnez-vous à votre passion sans jugement et en kiffant l’instant.